Le 09/12/04 à
12:48, par
mam_zelle_tia
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Très belles photos. Concernant l'arc en ciel, un jour en montagne, on en a vu un qui formait presque un cercle. C'était assez incroyable, et tout le monde s'était arrêté pour regarder.. très beau souvenir. Dans mes liens "Professionnels" il y a Calinore qui fait de très belles photos aussi, je te la recommande....
Le 09/12/04 à
13:52, par
Sébastien Billard
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Merci pour le commentaire et le site Calinore, je connaissais pas :)
Le 28/04/05 à
19:58, par
Raphaël Zacharie de Izarra
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- L'eau tiède qui tue -
Comment pourrais-je aimer les pluies vives d'avril qui font chanter vos toits ? Les villes semblent mourir sous l'onde vernale. L'arc-en-ciel m'afflige avec ses éclats humides. Je hais la clarté mêlée à la nue, le soleil trempé et l'averse qui rayonne ! Les flaques légères m'inspirent un mortel ennui. J'ai en horreur les reflets de l'astre sur les carreaux en pleurs. Diamants d'éther ou perles d'argent pour certains, cette eau qui ruisselle n'est pour moi que postillons d'âmes en peine et "mouillades" de dieux insignifiants.
La tempête est douce à mon coeur car elle déracine, ravage, fais voler en éclats vitres et certitudes. La neige est belle et poétique car elle est molle et met un peu de lumière dans l'obscurité. La pluie âpre sous les nuées tombe comme une délivrance. Mais la pluie tiède sous le soleil est une misère fluide, une désolation sans fracas, un malheur sans bris, un deuil à quatorze heure !
Comprendrai-je la douce folie de ceux qu'une pluie sucrée enchante ? L'eau qui s'illumine dans l'atmosphère forme une auréole bête et insipide au-dessus des cités. L'arc-en-ciel est la tombe des âmes mortes à côté de leurs funèbres pompes. Au diable les couleurs de ce faux paradis !
Poètes qui célébrez les couleurs de la pluie, soyez maudits ! Avril est le pire ennemi des mortels.
Car les coeurs sensibles des mortels en cette foutue saison des arcs-en-ciel meurent de profond, meurent de long, de lent, de mortel ennui.
Raphaël Zacharie de Izarra
Le 09/07/05 à
23:58, par
Raphaël Zacharie de Izarra
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- LA VIEILLE EST CREVEE -
La vieille elle a enfin crevé ! C'est pas trop tôt. Sale vacharde, va ! Ca s'est passé ce matin, elle est morte en se réveillant. Comme une grosse enflure de raclure de purin de vache qu'elle a toujours été !
Elle a pas eu le temps d'avaler le pain de ses héritiers, la vieille ! La vacharde de vacharde ! Jusqu'au dernier moment elle voulait encore m'avoir c'te vieille enflure de mémé ! Elle a crevé avant de pouvoir bouffer une dernière fois, c'est le mieux qui a pu se passer ce matin. Le café que j'ai fait chauffer ce matin, je peux vous dire qu'elle l'aura pas emporté dans la tombe cette vieille ordure !
La mémé elle a crevé ce matin, c'est mieux pour tout le monde comme ça. Allez ! On va pas la regretter cette enflure de mémé. Sale vieille, va !
Je va aller voir le notaire après que je serai allé la foutre dans l'trou, c'te vieille putain ridée ! Elle a qu'à crever jusqu'à plus finir dans son trou la vieille, pasque maintenant c'est la place aux jeunes ! Ca fait vingt ans que j'attends l'héritage. Elle m'aura fait chier pendant vingt ans cette salope ! Maintenant que t'es crevée, pis bien crevée encore, la mémé t'as rudement intérêt à ce que ton foutu héritage y soye juteux comme un jus de patate pasque sinon je va aller te maudire éternellement et même jusqu'à la fin des temps sur ta tombe qu'elle va encore me coûter les yeux de la tête, foutue mémé de vieille salope d'emmerdeuse va !
Tu vas voir comment je va aller chercher ma part qui me revient de plein droit ! Pis je saurais bien le dépenser ton héritage, fais-moi confiance, ordure !
Ce matin la mémé elle a crevé. Pis bien comme y faut, vieille salope de vacharde qu'elle est ! Le curé y va venir, je lui donnerai la pièce, et pis après j'irai voir le notaire pour qu'y m'donne ma part d'héritage.
T'es crevée mémé, alors y a intérêt à ce que tu payes maintenant que t'es morte. Vingt ans que j'attends. Ordure !
Raphaël Zacharie de Izarra
Le 29/08/05 à
11:07, par
Raphaël Zacharie de Izarra
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Auto-interview
A la manière d'un journaliste curieux et compétent, je vais me poser quelques questions bien choisies qui contribueront à me dévoiler non sans éclat à mes lecteurs. Je me glisserai donc dans la peau d'un reporter tout à la fois exigeant, conciliant, pénétrant et supérieurement doué pour mieux étaler à la face du monde les réponses que je me ferai à moi-même.
- Bonjour Raphaël Zacharie de Izarra. Je ne cache pas ma fierté de vous soumettre aujourd'hui au plaisant exercice de l'interview. Quelle consécration dans une carrière de journaliste ! Mes questions seront simples, franches, précises, gênantes, odieuses, sottes ou bien très pertinentes. Vous pouvez toujours vous dérober, c'est vous qui décidez de tout ici puisqu'en tant qu'intervieweur et interviewé à la fois, vous êtes le maître du jeu. A ce titre, j'acquiescerai simplement à toute retraite sans vous juger aucunement : je vous connais assez pour vous pardonner ce genre de faiblesse.
- Vous plaisantez ? J'attends au contraire vos questions avec une joyeuse fébrilité. Qu'elles aient l'odeur du souffre ou de la mort, de l'herbe fraîche ou du fumier, de la vengeance ou bien du cake aux raisins, je me ferai un plaisir ostensible d'y répondre avec fracas, voire artifices...
- Décidément Raphaël Zacharie de Izarra, vous ne cessez jamais de nous surprendre ! Mais commençons sans plus tarder. Raphaël Zacharie de Izarra, que ce qui vous fait courir dans la vie ?
- Ho ! Dans la vie vous savez je plane plus dans mes hauteurs que je ne cours à l'horizontale... Je suis un seigneur ailé, une sorte de chérubin couronné de sa propre gloire d'être ce qu'il est. J'ai les pieds dans les étoiles. Parfaitement déconnecté du sol. Ma tête est ailleurs, je ne suis pas de ce monde.
- Et la littérature ?
- Je considère la littérature comme une "grave bagatelle" si je puis dire. A la fois fumée insignifiante et grandes voiles déployées vers l'imaginaire et la pensée, tantôt creuse mais enchanteresse, tantôt consistante mais indigeste, sucrée ou vénéneuse, parfois vitale et le plus souvent sans valeur, pour moi la littérature est un festin ogresque composé de mets variés, grossiers ou délicats, à ne pas mettre sous tous les palais. Les réponses strictement intestinales en général scellent le sort de bien des littératures. En tant qu'auteur soucieux de pondre de jolis oeufs littéraires, j'essaie quant à moi de composer des plats qui montent à la tête à la manière d'un vin fin et non qui descendent vers les tripes comme un simple gueuleton profane. Il est vrai qu'à cette fin je saupoudre mes créations d'épices particulièrement relevées, mais l'essentiel est d'échapper à tout prix à la réaction des viscères. Monter, voilà ma devise en littérature.
- Raphaël Zacharie de Izarra, vous aimez les femmes et abusez de leurs faiblesses pour votre plus grand profit, ça n'est un secret pour personne. Justement, quel est votre secret ?
- La femme est une créature aussi étrange que simple, complexe et primaire, répugnante et exquise. Les femmes belles et intelligentes aiment les amants odieux. Coquetterie de sensibilité supérieure. Les gens aimables sont insupportables aux beaux esprits, aux coeurs fébriles. Oser dire aux femmes les mots qu'elles n'attendent pas, cesser de singer ces poltrons amants qui chantent leurs sempiternelles niaiseries, c'est déjà se montrer digne de leurs feux, c'est leur faire honneur par l'inédite épine et non par l'éculée pâte d'amande. Les considérer comme de glorieux objets dédiés à mes cruautés d'esthète et non comme d'insipides bouquets de fleurs à mettre en pot, voilà mon secret. Faire naître l'inattendu, l'indicible, la souffrance, voilà ce qui sied en amour. Faites couler les larmes d'une femme, vous gagnerez son éternelle reconnaissance. C'est par les sanglots que s'imprègnent les sentiments les plus durables. Marquez un coeur de votre sceau vénéneux, et vous le ferez battre comme une folle mécanique.
- Raphaël Zacharie de Izarra, vous êtes exquisément détestable. Parlons particule à présent. Que ce qu'elle représente pour vous qui en faites si grand cas ?
- Rien. Absolument rien. La particule est mon plus cher faire-valoir de salon il est vrai, mais je sais bien que ces affaires-là ne sont là que pures mondanités justement, car enfin soyons sérieux : je ne me prends pas au sérieux quant à ma particule. Je joue avec ça, plus que de raison certes. Mais je ne fais que jouer avec ma particule, c'est tout. Mais à vrai dire, pas tant que ça... J'avoue quand même me laisser prendre systématiquement au jeu délectable de ma particule. Ce qui revient à dire que je suis finalement toujours sérieux quand je parle de ma particule, bien que m'en défende. Donc je répondrai en définitive et pour être parfaitement honnête que ma particule ne représente pas rien comme je le prétendais au début de ma réponse, mais qu'au contraire elle représente tout.
- Réponse pour le moins ambivalente... Raphaël Zacharie de Izarra, faites-vous preuve d'autant de "bonne foi" dans vos textes ?
- Il y a beaucoup de littérature dans mes textes, vous savez. Or que ce que la littérature sinon l'art de jouer avec les mots ?
- Raphaël Zacharie de Izarra, d'où vous vient cette étonnante capacité à inventer, créer, imaginer, faire parler vivants et morts, hommes et cailloux sous votre plume ?
- Elle me vient de mes muses.
- Pouvez-vous développer pour nos lecteurs ?
- Les muses qui répandent leur haleine féconde dans le creux de mon oreille, et parfois entre mes lèvres, viennent principalement de l'Olympe, des divers panthéons qui m'entourent, qu'ils soient égarés dans l'oubli des siècles ou solidement boulonnés sur la place publique. Elles tombent encore de nues éblouissantes ou sont issues des ténèbres les plus effrayantes. Elles se manifestent aussi bien à travers les beautés sauvages et indomptées de l'orage qui éclate en plein dimanche que dans les molles sérénités vernales. Comme vous le voyez, mes muses sont convoquées depuis tous les horizons célestes, voire depuis le coin de la rue.
- Raphaël Zacharie de Izarra, j'ai encore pleins de questions à vous poser. Plus je vous interroge, plus ma curiosité s'aiguise.
- Écoutez, à présent je suis las. Revenez un autre jour, voulez-vous ? Je vais me reposer un peu.
- Votre première dérobade, Maître ?
- Ce sera le mot de la fin. Ma foi, un peu de mystère dans cette affaire ne desservira pas ma cause.
Raphaël Zacharie de Izarra
Le 18/09/05 à
10:12, par
Raphaël Zacharie de Izarra
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PROCES DE L'INTELLIGENCE EN TROIS TEXTES
- Défense de la sottise -
La sottise est le dernier rempart efficace contre la suprématie inique des beaux esprits qui ne gagnent leur cause qu'avec la lâche, fourbe, insidieuse subtilité de leur pensée.
L'intelligence est torve, sinueuse, secrète. La sottise est franche, directe, claire. L'intelligence aime les énigmes, se complaît dans le mystère, se masque avec éclat. La sottise méprise l'obscurité, fuit l'hermétisme, se dévoile sans ambages. La sottise n'a rien à cacher, rien à prouver, rien à vendre, tout à perdre. Donc rien à gagner. L'intelligence caresse, séduit, convainc avec des fioritures de langage. La sottise cogne. Elle n'use d'aussi vains détours indignes de tout bon sot qui se respecte.
Le sot aime les carottes, les navets et les soupes chaudes. Le bel esprit ne se préoccupe que d'affaires qui ne se mangent pas. Et qui vient se plaindre de crever de faim quand vient la bise ? Le sot ne porte pas le regard plus loin que son sillon. Le bel esprit le raille. Et qui vient crier famine l'hiver venu ? Le sot n'argumente pas, il frappe. En cela les faits lui donnent toujours raison, la loi en vigueur ici-bas étant celle du plus fort.
Les sots ignorent l'alchimie étrange de la terre mais eux au moins y font pousser patates, poireaux, tomates. Les sots ne savent rien des mystères cosmiques, mais ils ont de quoi tenir l'hiver. Ils n'ont rien dans la tête mais tout dans les poings.
Les sots n'ont pas d'amis mais plein de bois pour leur feu. Ils sont seuls mais heureux de l'être. Ils sont dépourvus d'intelligence et sans malice, sans ironie, sans vanité peuvent s'en vanter.
Raphaël Zacharie de Izarra
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- Éloge de la bêtise -
Je chéris et loue la bêtise. La bêtise est une haute qualité, une authentique vertu, le rempart absolu contre la souveraine et tyrannique intelligence qui l'écrase, la méprise, la persécute. La bêtise est l'apanage de ceux qui sont totalement dépourvus d'intelligence, et qui sont par conséquent remplis de saines certitudes, d'inébranlables convictions, de salutaires illusions. La bêtise empêche de trop penser, elle pousse à l'action irréfléchie. Elle éloigne et préserve fatalement l'être de la pensée stérile, creuse, futile.
La bêtise rend toujours heureux tandis que la réflexion angoisse. La bêtise résout tous les problèmes de la pensée en éliminant tout simplement la pensée. Le penseur se crée des problèmes, l'intelligence est inconfortable parce qu'elle pose des questions embarrassantes à l'homme. Les gens intelligents se posent toujours des questions insolubles. Alors que les gens sots ne se posent tout simplement pas de questions : voilà le secret de leur bonheur.
Les gens stupides cultivent leur jardin sans plus se poser de questions. Les gens intelligents se préoccupent plutôt du temps qu'il fait au-dessus de leur tête bien faite et en oublient totalement leurs activités horticoles. Ils s'y désintéressent parfaitement, préférant se torturer l'esprit avec des choses qui, aux yeux des gens bêtes, n'en valent pas la peine.
D'où la supériorité de la bêtise sur l'intelligence qui force l'heureux élu à cultiver son jardin. Et avec coeur encore. Alors que l'intelligence ne fait rien pousser du tout sous les pieds de ses victimes bien pourvues.
Raphaël Zacharie de Izarra
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- Encore un éloge de la bêtise -
La bêtise est le privilège de ceux qui ne sont pas habités par la vaine et méprisable intelligence.
L'intelligence, ce vernis de l'esprit... Cet habit d'apparat hautain et superficiel, cet artifice cérébral indigne de l'Homme, cette pollution mentale qui dénature si bien les pensées et met plein de mollesse dans le cerveau à la manière des substances nocives que l'on nomme héroïne, cocaïne, Marie-Jeanne... L'intelligence est un poison dangereux et la bêtise est son naturel antidote.
L'intelligence empêche l'action, elle freine l'instinct et la saine pensée primaire. L'intelligence oblige les gens à penser de plus en plus et donc à faire des études, à se lancer dans la recherche. Elle excite la curiosité et génère maintes questions aussi difficiles qu'inutiles. En un mot l'intelligence pousse à la réflexion et de par ce fait empêche de vivre. Il est tellement plus agréable, plus facile de ne point penser et de se laisser guider par l'instinct, l'ignorance, l'innocence, ou par l'autorité ecclésiastique, politique, syndicale...
Obéir sans penser, n'est-ce pas l'assurance de ne jamais commettre d'erreur par soi-même ? Jamais de remords avec la bêtise, puisqu'elle excuse à peu près tout. Alors que l'intelligence est au contraire un facteur de responsabilités pénales, morale, professionnelle. Plein d'ennuis en perspective avec l'intelligence...
La bêtise heureusement empêche le développement de la pensée : c'est le confort de l'esprit par excellence. La bêtise est l'apanage des authentiques esthètes soucieux de leur qualité de vie.
Raphaël Zacharie de Izarra
Le 02/10/05 à
10:09, par
Raphaël Zacharie de Izarra
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GLOIRE ET MISERE A LA FERME
Dans la ferme Marie-Gilberte s'affaire autour du pot-au-feu. Sa grand-mère dans la cuisine, sénile, gît dans un fauteuil crasseux, le regard fixé sur la marmite.
Marie-Gilberte n'a pas vingt ans et rêve d'étoiles au fond de son trou. Seule la radio meuble le vide de son existence, peuplant de rêves simples son imaginaire borné par les travaux de la ferme. Justement, un chant émis par la radio, posée sur la table entre le saladier et la boite de sucres, allume soudain en elle des feux inconnus, éveille dans son coeur des sentiments magnifiques. C'est un petit chanteur à la voix céleste interprétant un chant sacré qui vient de semer chez Marie-Gilberte cette graine de paradis.
Un ange en somme à travers le poste de radio vient d'entrer dans la vie misérable de la jeune fille, libérant son âme étouffée.
Au son de la voix cristalline le pot-au-feu disparaît, la ferme n'existe plus, la grand-mère s'évanouit : Marie-Gilberte a le regard perdu dans des sommets intérieurs. Des sensations fulgurantes l'envahissent, des rêves flamboyants illuminent son visage. Le chant est de plus en plus beau, Marie-Gilberte est en pleine extase.
La vieillarde impotente pendant ce temps est prise d'une quinte de toux, le regard toujours fixé sur la marmite où mijote le pot-au-feu, parfaitement insensible au chant séraphique qui est en train de bouleverser sa petite fille, de transformer la larve en libellule, de changer la patate en rose, ouvrant son intelligence à la vie, son coeur à la joie.
Marie-Gilberte, toujours noyée dans ses nues, s'éloigne peu à peu des lourdeurs de ce monde, sourde à la pantomime catarrheuse de sa grand-mère. Cette dernière, pitoyable dans sa chaise qui exhale l'urine rance, à demi morte d'imbécillité avec son regard radoteur, en pleine décrépitude physique et mentale n'a qu'une pensée en tête : surveiller le pot-au-feu. Sa plus grande hantise pré-mortem : voir déborder le bouillon de la marmite.
La jeune fille dans ses hauteurs éthéréennes entend de moins en moins les quintes de toux qui redoublent. Les éclats de voix de la vieille femme qui lui adresse des propos inintelligibles ne lui parviennent plus.
Marie-Gilberte est exquisément déconnectée de la réalité.
Le chant sublime à la radio se termine, des publicités criardes lui succédant aussitôt. Lorsque enfin Marie-Gilberte redescend de ses nuages dorés entre le bouillon du pot-au-feu qui déborde et le tic-tac horripilant de l'horloge en forme de cercueil, sa grand-mère fixe toujours la marmite, le corps sans vie.
Toutes les choses dans ce monde se résolvent dans la Vacuité, elles ne viennent pas à l’être, elles ne cessent pas d’être, elles ne sont ni altérées, ni immaculées, elles n’augmentent ni ne diminuent.
Bouddha
Commentaires
Le 30/10/04 à 03:02, par Manisha :: site :: #
Le 08/11/04 à 19:25, par SOLO :: site :: #
Le 09/12/04 à 12:48, par mam_zelle_tia :: site :: #
Le 09/12/04 à 13:52, par Sébastien Billard :: email :: site :: #
Le 28/04/05 à 19:58, par Raphaël Zacharie de Izarra :: email :: site :: #
Le 09/07/05 à 23:58, par Raphaël Zacharie de Izarra :: email :: #
Le 29/08/05 à 11:07, par Raphaël Zacharie de Izarra :: email :: #
Le 18/09/05 à 10:12, par Raphaël Zacharie de Izarra :: email :: #
Le 02/10/05 à 10:09, par Raphaël Zacharie de Izarra :: email :: #
Le 06/11/07 à 23:44, par Toto :: site :: #
Le 03/01/08 à 19:55, par Lolo :: site :: #
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