Référencement, Design et Cie

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28/09/2006

Vous n'impressionnez personne avec vos Buzzwords

Les Buzzwords, qu'on pourrait traduire par "buzz-langue", "jargon marketing", ou "langage zombie" sont une plaie de la communication. Mark Imbriaco de 37Signals s'exprime à ce sujet dans un billet intitulé "Buzzwords say all the wrong things" (morceaux choisis) :

"L'industrie de la Hi-tech est accro à la buzz-langue (...) Tout le monde ne cesse d'implémenter, de maximiser, de se positionner. Les processus de création de valeur, d'efficience, les solutions, les infrastructures se suivent sans fin.

En fait, les buzzwords sont souvent un masque. Les gens qui les utilisent dissimulent leurs idées, ou dissimulent leur manque d'idées justement. Ils compensent : n'ayant rien de substantiel à dire, ils tentent alors d'utiliser des mots qui impressionnent.

Mais les gens qui abusent des buzzwords n'impressionnent personne. Ils ont plutôt l'air de personnes qui essaient d'impressionner. Ce qui n'est pas du tout la même chose (...)

Vous souhaitez vraiment impressionner quelqu'un par votre langage ? Alors soyez explicites, ou taisez-vous. Une personne de valeur vous respectera bien davantage pour avoir dit moins que pour avoir utilisé de grands mots sans réelle signification.

Les gens de la Hi-tech usent trop souvent de mots qui laissent penser que nous faisons partie d'une sorte de société secrète. C'est comme si nous disions que nous pouvons nous exprimer dans un langage que nous seuls pouvons comprendre. C'est une façon de créer une barrière entre eux et nous. C'est une forme d'exclusion.

Vous n'avez pas besoin de vous barricader ou d'exclure les autres quand vous avez foi en votre message. Quand vous avez réellement foi en ce que vous dites, vous souhaitez au contraire que tout le monde puisse comprendre (...)"

27/09/2006

Matt Cutts : L'achat de liens est du spam

Dans une interview accordée à John Battelle, Matt Cutts revient sur la vente par le W3C de liens sur son site : "J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à ce sujet plusieurs fois, mais je suis heureux de clarifier à nouveau : Google considère que la vente et l'achat de liens qui ont une influence sur les moteurs de recherche sont une violation de ses directives de qualité".

On sait donc désormais que Yahoo ainsi que tous les annuaires faisant payer l'inclusion sont des délinquants au yeux de Google, à moins de doter leurs liens d'un attribut "nofollow"... On peut également s'interroger sur la valeur des liens achetés : si un lien acheté pour le seul PageRank est à priori peu pertinent, le simple fait de payer pour un lien ne veut pas dire que ce lien n'ait pas de valeur pour les moteurs. C'est le cas par exemple de nombreux annuaires professionnels.

Référencement : visez la Lune, pas le doigt !

Le monde du référencement aime à discuter sans fin de PageRank, de TrustRank, de Latent Semantic Indexing (LSI), et autres Sandbox... L'étude de ces algorithmes est en effet passionnante pour qui s'intéresse à la recherche d'information.

Mais là où elle devient contre-productive, c'est quand on oublie que ces algorithmes visent avant tout à évaluer la pertinence de contenus destinés aux utilisateurs, en s'inspirant de la façon dont des humains évalueraient eux-même ces ressources. Spéculer sur les subtilités des algorithmes en négligeant les règles élémentaires de production de contenus web de qualité revient donc à regarder le doigt qui pointe la Lune, au lieu de la Lune elle-même !

En fait, si l'on regarde de plus près les éléments techniques qui comptent pour le référencement, on s'aperçoit qu'il n'y a rien de fondamentalement nouveau depuis plusieurs années : La première version de HTML comportait dès 1992 toutes les balises sémantiques que l'on connaît, et qui sont si importantes pour les moteurs. Le PageRank a été décrit pour la première fois par Sergey Brin and Lawrence Page en 1998. Et les WCAG en 1999 donnaient déjà toutes les pistes pour créer des contenus à la fois bien structurés, correctement écrits et accessibles aux moteurs, même si ce n'étaient pas leur objectif principal.

Il y a des changements bien sûr, et les algorithmes des moteurs sont en perpétuelle évolution. Mais les étudier et les exploiter n'a de sens que si les règles de bases sont respectées. Je dirais même qu'un site accessible, bien écrit, avec un contenu d'une qualité telle qu'il génère naturellement des liens n'aura probablement jamais à ce soucier de tous ces algorithmes, ni des caprices de ces derniers... Et si c'était ça la technologie ultime : BonSens® ?

26/09/2006

Préjugés sur l'accessibilité web

A lire sur Pouipoui Design, une traduction en français d'un article de Roger Johansson démontant les idées fausses les plus répandues sur l'accessibilité web : l'accessibilité ne concerne que les aveugles, les sites accessibles sont moches, l'accessibilité coûte cher, une version texte suffit...

Je ne peux m'empêcher de rapprocher cet article de "pourquoi les clients se fichent de l'accessibilité", ainsi que de "accessibilité: l'heure de l'auto-critique a-t-elle sonnée ?" par Matthieu Faure.

25/09/2006

Blog : pour ou contre les "liens en vrac" ?

Une questions pour mes lecteurs : que pensez-vous des billets sous la forme de liens en vrac, à la manière de Tristan Nitot ou de Thanh Nguyen ?

Pour l'instant, restant plutôt fidèle à une charte éditoriale orientée "contenu" et non "revue de blog", je me suis abstenu de produire ce type de billets. Toutefois, je découvre souvent sur des blogs qui le pratique des ressources intéressantes. Et de mon coté, je déniche souvent dans ma veille quotidienne des ressources de qualité qui mériteraient d'être mentionnées, sans pour autant justifier la rédaction d'un billet dédié.

Alors pour ou contre les liens en vrac ? Et à quelle fréquence ?

Un plugin Dotclear dédié à l'accessibilité

Un nouveau plugin est né pour les utilisateurs de Dotclear soucieux de l'accessibilité de leur blog : KiwiAccess permet ainsi d'automatiser la vérification de la longueur des liens, des titres, des attributs title et alt, ainsi que l'unicité des titres des billets.

Ce plugin est le fruit du travail conjoint de Matthieu Faure, Sébastien Delorme et Jérôme Mulsant.

21/09/2006

Tester la lisibilité des textes

Les directives d'accessibilité au contenus web au point de contrôle 14.1 recommandent d'utiliser le langage le plus clair et le plus simple possible, tout en étant adapté au contenu du site.

Mais juger objectivement la lisibilité d'un écrit n'est pas chose facile : ce qui est lisible pour une personne ne l'est pas forcément pour une autre. C'est pourquoi des méthodes algorithmiques ont été développées pour permettre d'estimer (grossièrement) la lisibilité d'un texte.

L'indice Gunning Fog, du nom de son inventeur Robert Gunning, est une des méthodes les plus connues : pour l'obtenir, Il suffit simplement d'additionner le pourcentage de mots de plus de trois syllabes et le nombre moyen de mots par phrase, puis de multiplier ce résultat par 0.4 (ou plus simplement d'utiliser un outil comme Textalyzer). L'indice obtenu est censé correspondre au nombre nécessaire d'années de scolarité pour lire le texte. Un indice élevé sera donc le signe d'un texte plus difficile d'accès.

Mais plus que la valeur absolue de l'indice, c'est la valeur relative de cet indice qui est intéressante. Voici donc les résultats d'une étude (inspirée de celle de Philip Chalmers) montrant les indices Gunning Fog pour différents types d'écrits francophones :

Gunning Fog Type d'écrit
8-9 Littérature junior et ado, Paris Match, Elle
10-11 Télérama, Libération
14-15 Marcel Proust, Le Monde Diplomatique, L'Express
16-17 Rapports parlementaires
17-18 Article universitaire d'Olivier Ertzscheid
22 et plus Directives européennes

L'indice moyen des articles de ce blog tourne autour de 11 (10.5 pour ce billet), un indice comparable à ceux de magazines comme Télérama ou Libération, des lectures accessibles au plus grand nombre. Je considère que cet valeur est satisfaisante : il ne s'agit pas de produire un texte le plus simple possible (et donc avec un indice faible), mais de produire le texte le plus efficace possible en fonction de son auditoire, en éliminant les complications superflues. Et vous, quel est votre indice ?

Note méthodologique : J'ai utilisé pour établir ces indices des échantillons de texte d'au minimum 100 mots (250 en général), débarassés des titres et de tout ce qui pouvait "polluer" les résultats : liens de navigation, légendes, notes etc. Pour les textes courts, une moyenne a été faite sur environ 7 articles choisis aléatoirement. Pour les textes longs, comme Proust (Du coté de chez Swann), la moyenne a été faite sur 7 passages aléatoires. C'est très empirique je l'avoue, et je laisse le soin au professeur Veronis de me corriger ou d'ajouter tout précision qui lui semblerait utile ;)

19/09/2006

Un nouveau venu dans la SEOsphère

Ce n'est pas tous les jours qu'un blog intéressant sur le référencement apparaît dans la blogosphère... Bienvenue donc à Best Viewed With Googlebot, qui aborde sans tabou aucun les méthodes de référencement les plus diverses (et parfois, disons-le, "borderline").

A noter également sur le site, un générateur de fautes de frappe, qui peut se révéler utile pour capter le trafic des utilisateurs dyslexiques ou aux doigts engourdis ;)

Evaluer l'accessibilité d'un site web

A lire sur Pompage, la traduction d'un article de Roger Johansson sur l'évaluation de l'accessibilité des sites web.

Initialement publié sur 456 Berea Street, cet article fait partie d'une trilogie, dont les traductions devraient arriver prochainement. A suivre...

Edit du 17/10 : la seconde partie de la série est en ligne.

Table ronde sur le référencement à Lille

Dans la cadre des rencontres Blog en Nord, j'aurai le plaisir de participer vendredi 29 septembre à l'université de Lille III à une table ronde sur le référencement, en compagnie d'Olivier Andrieu, du site Abondance, et de David Degrelle, de 1ère Position.

Organisées par Eric Delcroix, enseignant à l'IDIST, les conférences sont gratuites. Il est toutefois nécessaire de s'inscrire sur le site Blog en Nord pour y participer.

15/09/2006

Le billet du vendredi : aphorismes et apophtegmes

- Le référenceur est un obsédé textuel, qui a un faible pour les liens, la soumission, et les positions improbables.

- Un référenceur sans PageRank, c'est un orphelin de PR.

- En matière de SEO, on récolte souvent ce que l'on SEM.

- Le référenceur cultive le paradoxe : il est très attaché à ses liens, et apprécie même le fait d'être à l'index.

- Le link baiting, c'est quand même bien plus efficace que le linking bête.

- Un site en cloak est un site qui accouche de contenus différents selon l'utilisateur.

- "Content is king"... Mais le ROI est roi.

- Il est plus utile d'avoir les bots dans sa poche que des poches dans sa botte.

- Si Google a creé "Adsense", c'est pour ajouter un peu de sens à des sites qui n'en ont parfois pas.

- La sémantique est un art délicat, qui n'admet pas le moindre <p> de travers.

13/09/2006

Livre : Memento XHTML, par Raphael Goetter

Après le très bon Memento CSS, Raphael Goetter de Alsacréations nous offre le Memento XHTML. Un aide mémoire bien pratique.

Je profite également de ce billet pour vous signaler la création du aStore Référencement Design et Cie, une sélection de livres sur la conception web (mais aussi sur d'autres sujets) que j'ai particulièrement appréciés.

12/09/2006

MSN Live officiellement lancé

C'est donc aujourd'hui que Live, le moteur de recherche de nouvelle génération de Microsoft est officiellement lancé. Ce moteur devrait prochainement remplacer MSN Search.

Le moteur, outre un redesign graphique, y gagne une interface enrichie à l'AJAX, une fonctionnalité de recherche dans les flux RSS, et la possibilité de définir des "macros de recherche", c'est à dire de se créer un moteur de recherche personnalisé.

La homepage ne se borne pas à une simple interface de recherche (bien que cela soit possible), puisque il s'agit d'une véritable page de démarrage personnalisable, comparable à Netvibes ou au plus récent Webwag.

Google facilite l'accès aux fichiers PDF

Cela fait maintenant longtemps que Google indexe les fichiers Adobe Acrobat (PDF).

Ce qui est nouveau (semble-t-il), c'est que Google ajoute désormais systématiquement à l'URL de tout fichier Acrobat le paramètre "#search=", avec comme argument la requête tapée par l'utilisateur ce qui permet via le moteur de recherche intégré d'accéder très rapidement à l'information au sein du PDF (testez par exemple la requête "le handicap en france" en cliquant sur le PDF en cinquième position).

Ce paramètre, qui n'est pas le seul reconnu par Acrobat, fait partie des "Open parameters", permettant par exemple dans une URL de spécifier la page d'ouverture d'un PDF, grâce au paramètre "#page=x".

10/09/2006

L'accessibilité, pour qui au juste ?

L'accessibilité, longtemps négligée, commence à avoir le vent en poupe : on vante ses avantages en matière d'interropérabilité, de référencement, de réduction des coûts... en oubliant parfois de mentionner que les directives d'accessibilité (les WCAG) visent avant tout les personnes handicapées, comme le rappelle judicieusement Catherine Roy dans un commentaire qui m'a interpellé.

L'accessibilité n'est pas équivalentes à la notion de "Web pour tous", même si elle y participe. Le texte d'introduction des WCAG le précise bien : "ces recommandations expliquent comment rendre les contenus web accessibles aux personnes handicapée (...) Le but premier des ces recommandations est de promouvoir l'accessibilité. Toutefois, le fait de suivre ces recommandations rendra également le web plus simple d'accès pour tous les utilisateurs". Les WCAG visent donc un public spécifique.

Même chose concernant le référencement et l'accessibilité : si de nombreuses recommandations des WCAG favorisent un bon référencement, ce n'est pas le but initial des WCAG, et un certain nombre de recommandations n'ont rien à voir avec le référencement ou l'interropérabilité, ce qui montre bien qu'elles sont destinées en priorité à des utilisateurs particuliers.

Il y a bien une convergence entre accessibilité, interroperabilité, et même référencement, on pourrait dire une certaine "transversalité". Mais chacune de ces disciplines poursuit des buts qui lui sont propres, tout en s'inscrivant dans le cadre plus général de l'accès pour tous.

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