Descartes a un jour écrit que le bon sens était la chose du monde la mieux partagée. Il ne devait compter ni webmasters ni référenceurs dans ses fréquentations. Car dans cette population, j'ai parfois l'impression que la distribution du bon sens est au moins aussi inégale que celle du PageRank.

Un exemple de ce manque de rationalité est l'emploi abusif du concept de pénalisation : quand un webmaster observe un déclassement de son site, il invoque immédiatement le terme de "pénalité". Il ne lui viendrait pas à l'idée que son positionnement n'est que le résultat d'une méthode de classement automatisée d'un ensemble de documents en perpetuelle évolution. Les ajustements de cette méthode de classement peuvent très bien provoquer des variations. De même que les ajustement des infrastructures techniques permettant de mettre en oeuvre ces méthodes. De même que des erreurs dans la mise en oeuvre de tout cela. Mais non, une baisse de positionnement est pour lui forcément une pénalité, une punition divine.

Mais le webmaster dans sa paranoïa va encore plus loin : ne comprenant pas pourquoi il est pénalisé (si tant est qu'il le soit vraiment), il invente pour se justifier le concept de "pénalité aléatoire" (random penalty): Google punit on ne sait pas trop quoi exactement, mais en plus au hasard. Peut-être une application de l'adage "si ce n'est toi c'est donc ton frère" ?

Le webmaster gagnerait à penser comme un ingénieur d'un moteur de recherche avant des développer des théories de "machinbox" et "bidule penalty"...