Dans le monde du référencement français, il est fréquent de désigner sous le terme de bisounours les personnes ayant une vision du métier axée sur le respect des bonnes pratiques. Le bisounours n'est ainsi qu'un white hat qui assume pleinement son positionnement. La qualification de bisounours est le plus souvent faite le ton de la badinerie. Je signe d'ailleurs volontiers de ce terme lorsque je commente chez mes confrères black hats. Parfois la qualification est moins sympathique : le bisounours serait un idéaliste un peu benêt, un doux rêveur déconnecté de la réalité.

Si je me reconnais volontiers dans la première définition, c'est bien moins le cas de la seconde (même si je confesse une tendance à l'idealisme). Faire le choix de méthodes de référencement éthiques n'est pas de la naiveté, mais au contraire un choix stratégique long-termiste, pleinement ancré dans le réel. Les méthodes black-hat sont tout à fait capables de propulser rapidement votre site dans les premiers résultats des moteurs, c'est d'ailleurs là tout leur intérêt. Les résultats ainsi obtenus peuvent même être raisonnablement durables et il faut saluer l'ingéniosité des méthodes déployées. Mais le risque est également grand de se manquer et de finir dans les oubliettes de l'algorithme. On devra donc repartir de zéro, en ayant au passage éventuellement pas mal pollué le web et déçu des visiteurs. Si ce risque est assumé, aucun problème, il ne s'agit pas de d'affirmer la supériorité de telle ou telle couleur de chapeau. Mais mon choix va vers des méthodes de référencement soutenables.

Et l'éthique dans tout ça ? Pour moi le référencement dit éthique ne peut se résumer au simple respect des guidelines des moteurs, même si ces guidelines font évidemment partie de l'éthique. L'éthique en matière de référencement consiste à ne pas nuire à autrui, qu'il s'agisse du site dont on gère la visibilité, des internautes, ou des moteurs.