Au commencement, il n'y avait rien, et le monde de l'accessibilité était informe et vide (il faut bien que génèse se passe). Puis le WAI dit : "que les WCAG soient !" et une première version des WCAG vit le jour. Le WAI vit que cela était bon. Enfin pendant quelques temps seulement. Puis le WAI dit : "que les WCAG 2 soient !". Et là Joe Clark se rebella, en lançant avec un groupe de développeurs indépendants le projet "WCAG Samurai Errata", destiné à fournir une alternative à la version 2 des Web Content Accessibility Guidelines.

La version 1 des WCAG Samurai Errata est bâtie sur la première version de WCAG. Voici une traduction du résumé officiel :

  • "Nous interdisons et exigeons : nous ne tournons pas autour du pot avec des expressions comme "évitez" ou "jusqu'à ce que les agents utilisateurs" dont les définitions bien que publiées sont mal comprises ou ignorées. A la place, vous pouvez choisir d'appliquer ou non une recommandation. Nous utilisons des termes comme "supprimez", "ignorez", "n'utilisez pas" d'une part, et "devez" de l'autre".
  • "Au diable la priorité 3 : non seulement vous n'avez à vous conformer à aucune des recommandations de priorité 3 qui sont pour la plupart impraticables, mais vous devez même ignorer ces recommandations".
  • "Oui aux priorités 1 et 2 : Vous devez vous conformer aux recommandations de priorité 1 et 2 telles que corrigées par le Samurai. Entre autres choses, cela implique que votre code soit valide".
  • "Pas de nouvelles recommandations concernant les handicaps cognitifs : Les WCAG 1 et 2 ne peuvent satisfaire les besoins des personnes avec des handicaps cognitifs tels que la dyslexie (qui n'est qu'un exemple parmi d'autres, avec des besoins souvent contradictoires) Si nous n'avons pu nous résoudre à supprimer la seule recommandation en dessous de la propriété 3 tentant de prendre en compte ce type de handicap ("Utilisez le langage le plus clair et le plus simple possible"), nous n'avons pas prévu non plus un nouveau lot de recommandations. Personne d'autre ne l'a fait d'ailleurs. Cela nécessiterait une recherche bien plus poussée, et surtout, des tests utilisateurs. Nous n'adhérons pas non plus à la plupart des discours des prétendus experts du domaine. Nous conservons les WCAG 1 en l'état, et affirmons que la conformité aux WCAG et aux directives Samurai ne peut en aucun cas constituer une déclaration d'accessibilité totale aux personnes ayant des handicaps cognitifs".
  • "Les tableaux de présentation et les frames sont interdites : toutes les recommandations relatives aux tableaux de présentation et au frames ont été supprimées. Vous pouvez cependant toujours utiliser l'élément iframes".
  • "Adieu <noscript> : les scripts et applets (le plus souvent Ajax et Flash) doivent être directement accessibles. Non seulement vous ne pouvez plus insérer du contenu alternatif dans la balise <noscript>, mais l'usage de cette balise vous est interdit".
  • "Nous interdisons la plupart des PDFs : les PDFs qui devraient être en HTML sont interdits à moins d'être accompagnés d'une version HTML. Tous les autres PDFs doivent être taggés".
  • "Adieu, reliques du 20ème siècle : au lieu d'essayer de rendre ces reliques accessibles, nous interdisons simplement les aberrations telles que l'art ASCII".
  • "Nous nous préocuppons plus du multimédia que n'importe qui d'autres : Toutes vos vidéos sonores doivent être sous-titrées, la plupart, sinon toutes vos vidéos doivent avoir une description audio (en fonction du contexte), vous devez fournir un transcript de vos podcasts (sauf podcasts musicaux), et vous ne pouvez utiliser du texte ou du HTML en tant qu'ersatz de sous-titres ou de description audio".