L'enquête récemment effectuée par l'association Webaim apporte des informations intéressantes sur l'utilisation des logiciels de lecture d'écran.
Sans surprise, les utilisateurs de lecteurs d'écran sont en majorité des personnes aveugles (80,1%) et malvoyantes (15,8%). Mais on y trouve également des personnes sourdes et malentendantes (4,2%), des handicapés moteurs (2,1%) ainsi que des personnes présentant un handicap cognitif (0,7%). Il est à noter que 10,8% des personnes ayant répondu ont déclaré cumuler plusieurs handicaps.
Les lecteurs d'écran les plus utilisés sont Jaws (74%), Window-Eyes (23%), NVDA (8%) et VoiceOver (6%). L'addition de ces chiffres, supérieure à 100%, indique une utilisation parfois conjointe de plusieurs solutions. Mais cela peut être dû au fait que certains répondants sont des évaluateurs.
Lorsqu'ils arrivent sur une page d'accueil inconnue, les utilisateurs de lecteurs d'écran ont davantage tendance à lire son contenu dans un premier temps (46%). Mais une quantité non négligeable explore directement les liens présents sur la page (35%). Voila qui confirme l'intérêt de présenter le contenu en premier, tout en permettant un accès direct aux menus et fonctionnalités importantes via des liens d'évitement. D'ailleurs, 86% des répondants ont affirmé les utiliser.
La navigation par titre apparaît très pratiquée par les utilisateurs de lecteurs d'écran : 76% déclarent y recourir de façon systématique ou fréquente. Il est donc crucial d'utiliser un balisage respectueux de la sémantique (balises <h1> à <h6>), qui assurera de plus un meilleur traitement de l'information par les moteurs de recherche, et donc une meilleure trouvabilité.
Enfin Flash reste la bête noire de l'accessibilité : 71,5% des répondants ont déclaré que la navigation sur les sites utilisant cette technologie était difficile.
Webaim conclue également en insistant sur le fait qu'il n'y a pas d'utilisateur type des logiciels de lecture d'écrans.