Jean-Noël Jeanneney, président de la BNF nous fait part dans Le Monde de son inquiétude quant au "risque d'une domination écrasante de l'Amérique dans la définition de l'idée que les prochaines générations se feront du monde" suite au projet de Google de numériser 15 millions d'ouvrages issus de grandes bibliothèques anglo-saxonnes.

Si on ne peut pas nier l'hégémonie culturelle anglo-saxonne, il faudrait quand même que nos fonctionnaires arrêtent de crier au loup : Google indexe tout contenu et ne fait pas de différence entre contenu francophone et anglophone. C'est à nous de produire du contenu en quantité, accessible et indexable : Gallica, la bibliothèque virtuelle dont est si fier M. Jeanneney est difficilement indexable. A comparer avec le projet Gutenberg, certes americain, mais qui a le mérite d'être accessible, propose des livres non pas au format pdf mais txt et HTML. Il y a même une selection en francais.

Quand à l'appel à développer un moteur de recherche français ou européen (avec des fonds publics bien entendu...) pourquoi la BNF ne favorise-t-elle pas des moteurs francais performants qui existent déjà comme Exalead, au lieu d'utiliser Google ?

Edit : Huber Guillaud dans Internet Actu donne également son avis sur la question