On a longtemps recommandé de minimiser voir d'éviter les scrolls verticaux (aussi appelés ascenseurs), bien qu'il aient pourtant été adoptés assez rapidement par les utilisateurs (Voir par exemple cette alerte de Jakob Nielsen de 1999).

Une étude menée récemment par ClickTale apporte des statistiques intéressantes sur le comportement de l'utilisateurs face aux scrolls :

  • 91% des pages consultées comprendraient un ascenseur vertical.
  • 76% des pages comportant un ascenseur vertical auraient été scrollées.
  • 22% des pages comportant un ascenseur vertical auraient été scrollées intégralement (jusqu'au pied de page).

22% peut paraître peu, mais si l'on observe la distribution de la part des pages effectivement scrollées, on s'aperçoit que la part des utilisateurs ayant scrollé moins de 25% des pages est finalement réduite. Et si l'on observe la distribution des utilisateurs ayant scrollé intégralement les pages (c'est-à-dire scanné ou lu), on ne peut que constater que les utilisateurs n'hésitent pas à scroller de très longues pages, de près de 10000 pixels de haut.

Ces données semblent donc indiquer que des pages longues de 2 ou 3 écrans (éventuellement plus) sont admissibles si le contenu le justifie, à condition que l'utilisateur puisse juger de la teneur du contenu dès le premier écran. On peut aussi penser, comme le souligne ClickTale, qu'il y a finalement peu de bénéfice à compacter les pages pour gagner de l'espace. Mieux vaut travailler sur la lisibilité des textes, en jouant par exemple justement sur les espaces, ainsi que sur les tailles de polices et les interlignes.