Dans sa dernière alerte, Jakob Nielsen révise ses recommandations sur l'utilisation des noms de marques dans les balises <title>. Jusque ici, les recommandations du gourou de l'utilisabilité étaient purement et simplement d'éviter de faire apparaître le nom de l'entreprise dès le début de la balise.

Désormais, Jakob Nielsen recommande de faire apparaître le nom de l'entreprise en premier seulement lorsque deux conditions sont réunies : il faut que le titre soit à la fois susceptible d'apparaître dans des pages de résultats affichant de nombreux liens de qualité médiocre, et que le nom de l'entreprise soit une marque éminemment reconnue et respectée.

Jakob Nielsen explique ce revirement par les fait que les utilisateurs des moteurs de recherche sont très fréquemment confrontés à des pages de résultats bourrés de liens qui n'ont aucun sens, ou qui affichent des intitulés "fouillis". Frustrés, ils tendent alors à cliquer sur des liens qui leur sont familiers (identifiables car affichant leur marque), même si ces liens apparaissent plus bas dans les pages de résultats.

Ces recommandations sont plutôt pertinentes, mais les critères de mise en oeuvre sont à mon avis difficilement applicables : toute page est susceptible d'apparaître dans un set de résultats médiocre, et la notoriété d'une marque est une notion assez subjective...

Pour ma part, je suis plutôt en faveur de l'insertion systématique de la marque dès le début de la balise <title> sauf dans le cas d'un intitulé de marque très long. Une marque un minimum connue, gagnera en taux de clic ce qu'elle perdra (éventuellement, car ce n'est pas sûr) en positionnement. Même si l'on n'est pas connu, je suis persuadé qu'afficher une marque renforce la crédibilité : les internautes confrontés quotidiennement au spam ont très probablement appris à reconnaître certains signes de mauvaise qualité, comme le bourrage de mots-clés dans les balises <title> et les titres trop génériques. Enfin, au niveau de la communication, ne pas afficher de marque revient implicitement à affirmer que l'on est un site interchangeable, ce qui n'est évidemment pas souhaitable, à part si l'on est un MFA.